Deux éléments ont alimenté la réflexion qui me pousse à écrire cet article.

Le premier est le visionnage d’un documentaire en trois parties appelé « Le ciel des hommes » passé sur Arte fin mars (je l’ai regardé sur mon ordinateur, il n’est plus accessible en replay). Il montre comment la vision des hommes sur le ciel et l’univers s’est transformée au fil du temps. Ce qui m’a interpellée est la partie concernant Copernic et Galilée. Dans l’Antiquité, le modèle de Ptolémée pour l’univers était de dire que la Terre en était le centre et que  le Soleil et les autres planètes tournaient autour d’elle. Copernic, après des années d’observation du ciel émet une nouvelle théorie (1543) qui passe quasiment inaperçue : C’est le soleil qui est le centre de notre univers et la Terre tourne autour de lui avec les autres planètes.
Un siècle plus tard, l’apparition de la lunette astronomique permet à Galilée une meilleure observation du ciel et de confirmer la théorie de Copernic. Le soleil est au centre de l’univers et les planètes telles que Vénus ou Jupiter tournent aussi autour du soleil (1610).
Lorsqu’il diffuse ses travaux, l’énorme puissance qu’il vient bousculer est l’église catholique qui s’attache au modèle Ptoléméen. Les interprétations par certains théologiens de textes bibliques concluent que la Terre est le centre de l’univers et qu’il existe un Dieu qui dirige toute cette mécanique. L’église ne peut supporter que son pouvoir et ses certitudes millénaires soient remises en cause.  Condamné à résidence par l’Inquisition, c’en est fini des recherches de Galilée et la doctrine copernicienne est interdite dans les facultés de sciences de l’époque.

Le second est également le visionnage d’une courte vidéo reçue sur Messenger. Ses réalisateurs proposent un changement radical de mode économique lorsque l’épisode du coronavirus sera terminé. Ils expliquent que l’application des mesures préconisées par la Cop21 pour l’environnement ne s’est jusqu’à présent pas faite par peur du coût économique. La situation actuelle crée ce chaos économique. Il est là aujourd’hui.
Par conséquent, ils proposent de ne pas refinancer l’essor de l’aéronautique, activité extrêmement polluante pour la planète, de stopper la mondialisation économique, de faire en sorte que la France soit autonome sur le plan alimentaire, avec des cultures bio et de qualité, de développer une flotte et un transport par voiliers. Entre autres. Mettre l’humain au premier plan des préoccupations plutôt que l’économie.
Ils insistent sur le fait que si notre gouvernement s’inspirait d’un modèle aussi audacieux, la France pourrait de nouveau s’enorgueillir d’avoir été la pionnière dans la construction de ce nouveau paradigme.

Nous savons aujourd’hui, avec les énormes progrès de l’astronomie que Copernic et Galilée avaient raison et que la vision de l’église était rétrograde par peur de perdre ses acquis.
Ce qui semble utopique dans la proposition du nouveau modèle économique préconisé ci-dessus est peut-être le système dans lequel l’humanité vivra avec un bonheur inégalé dans 100 ans. Prenons-nous le risque de décaler son départ en étant rétrogrades ou allons nous de l’avant dès maintenant?

Le changement nécessite l’ouverture d’esprit, le courage, la confiance et l’audace.
L’ouverture d’esprit permet d’accepter de voir les choses avec un regard différent du sien sans camper de façon péremptoire sur ses positions. Le courage accompagne la remise en question personnelle et l’observation objective de notre fonctionnement. L’audace pousse à sortir de sa zone de confort en allant explorer la nouveauté, même en commençant par un petit pas, voire en allant totalement vers l’inconnu. Enfin la confiance est la qualité de pouvoir s’en remettre à sa sagesse intérieure, de penser avec humilité que nous ne sommes pas maîtres de tout ce qui peut arriver dans notre vie et qu’une force plus grande que nous pourvoie sans relâche à manifester le meilleur pour nous.

Si nous étions la première génération de cette nouvelle humanité?