Suite à une discussion pendant une séance de soin, je reviens vous parler de l’ego.
Une femme m’a partagé une mésaventure professionnelle. Tout un travail important fait sur son ordinateur a été perdu, et il lui a fallu tout recommencer. Nous avons évoqué ensemble les différents ressentis émotionnels vécus au travers de cette expérience.
Voici ce qui s’est joué..
Nous sommes nombreux à être non seulement consciencieux, mais perfectionnistes dans ce que nous faisons dans notre vie professionnelle et /ou personnelle. Nous sommes nombreux à nous plier en quatre pour avoir la reconnaissance de notre patron, de nos parents (même à l’âge adulte…), de notre partenaire de vie. C’est notre mental qui nous pousse à ces exigences. Bien souvent, c’est la façon égotique de répondre à une blessure d’âme majeure extrêmement répandue, le manque d’estime de soi. En voulant prouver à l’extérieur notre valeur, on se charge la barque (émotionnelle) de façon excessive.
Chaque humain a cette blessure de manque de confiance en soi, à un degré plus ou moins important. Si notre culture faisait de l’introspection un procédé naturel et répandu en réponse à nos blessures émotionnelles, chacun accueillerait de façon sécure ses ressentis, chercherait éventuellement les causes (mais pas nécessairement) ou modifierait ses croyances erronées sur ses capacités, par exemple. Au lieu de ça, l’ego, qui tient la dragée haute dans nos vies intérieures, propose une autre réponse. Il souffle à chacun de faire ses preuves. Pas question de s’accueillir dans la douceur, mais plutôt faire, faire, faire. Agir pour prouver aux autres et se prouver à soi que l’on est « valable ».
La plus grande partie de ce qu’on fait dans la vie, on devrait le faire parce que ça nous plaît, parce que ça participe à notre épanouissement personnel. C’est manquer d’amour de soi de crouler sous les « je dois, il faut », de faire les choses « à l’arrache » parce qu’il y a trop à faire.
Comment vous sentez-vous lorsque votre patron vous transmet un énième mail d’une tâche urgente à faire ? Lorsqu’un parent vous fait comprendre qu’il ne vous voit pas assez? Lorsqu’un enfant ou un partenaire de vie se comporte comme un client séjournant dans un hôtel?
C’est à chacun de prendre la responsabilité d’être bienveillant envers soi, parce que conscient de sa valeur personnelle. Il est important de sentir lorsque vient le « pffff… » intérieur de lassitude, important de ne pas le laisser passer et important de trouver le moyen d’y apporter une alternative acceptable pour soi.
C’est le sens de mes accompagnements. Je suis convaincue que lorsque l’on peut être bon avec soi, on peut l’être mieux avec les autres.
Merci Christine. Je ferai de mon mieux, ce qui est encore « faire »