Je pars un
après-midi en balade dans ma forêt habituelle pour y chercher du réconfort :
j’ai le cœur lourd…
Dans l’allée très fréquentée ce dimanche-là, j’admire la beauté du feuillage
d’automne. Avec le soleil d’aujourd’hui, il semble que les arbres perdent des
paillettes dorées.
Je décide de
prendre un sentier sur la droite, que j’ai l’habitude d’emprunter, pour
profiter davantage du calme de la forêt. Mes pensées du jour ne sont pas à la
fête. Je vis seule à ce moment-là et je supporte mal cette situation qui
s’étire dans le temps.
J’avance et commence à remarquer que le chemin est assez peu visible à cause de
toutes les feuilles tombées. Une appréhension commence à monter. Et si pour la
première fois je perdais mon chemin dans la forêt?
Je continue de marcher et l’appréhension se transforme en peur. Les deux situations dans lesquelles je suis, seule dans ma vie affective et seule dans la forêt se mêlent, comme en miroir l’une de l’autre. J’ai peur à ce moment-là d’avancer dans la Vie sans la compagnie d’un amoureux comme j’ai peur d’avancer dans ce bois dans lequel je vais peut-être me perdre…
Je suis
coutumière d’accueillir ainsi des situations concrètes qui sont le reflet de ce
que je vis intérieurement, émotionnellement à ce moment-là dans ma vie. Cela me
permet de dépasser des blessures, des peurs. Certes en passant par des états émotionnels inconfortables .
Voilà pourquoi je ne rebrousse pas chemin. Je continue de progresser dans la
forêt en étant attentive, plus que d’habitude au sentier, tout en me laissant
traverser par toutes les émotions que je ressens.
J’arrive enfin à une allée plus large dans laquelle je sais qu’il n’y a plus de danger. Je sens que j’ai dépassé quelque chose. Peut-être ma peur de vivre seule, peut-être de ne pas savoir affronter seule les obstacles sur le long terme. Mon esprit s’apaise, une douce joie émerge.
Je sais que je peux avancer seule dans mon existence, me perdre parfois puis retrouver mon chemin!…
Alors là, ta « plume » m’oblige à réfléchir à ma propre situation : vivre seule je connais bien, être seule en forêt aussi. Je n’ai pas peur de me perdre. Qu’en est-il de ma vie en solitaire… Si j’ai une réponse, je t’en recause! En tout cas, au sens propre, sache que tu ne pourras jamais te perdre: la forêt ce n’est pas un désert, il y a toujours moyen d’avoir des repères… et de rencontrer quelqu’un à un moment (seule quelques heures au pire)
Bonjour Dany,
L’article avait pour intention de montrer à quel point les situations de vie, quelles qu’elles soient sont des métaphores de ce que l’on vit intérieurement. Là, c’était la forêt mais ça pourrait être une panne de lave-linge, un conflit inattendu avec quelqu’un, un embouteillage… Toute situation vient nous parler de ce que l’on vit intérieurement, et nous montre ce qui est fluide ou au contraire bloqué dans notre existence.