J’ai eu le plaisir de découvrir vendredi dernier l’émission « Stars à nu ». Sept personnalités masculines ont été sollicitées par une chaîne de télévision pour une émission destinée à la vulgarisation du dépistage du cancer du côlon. L’intestin, les selles et montrer son anus lors d’une coloscopie si le dépistage initial le demande n’est pas très glamour. Cela vient également heurter notre pudeur. Le défi pour ces personnalités est donc de préparer une chorégraphie avec le danseur Chris Marquès à la fin de laquelle ils seront tous en tenue d’Adam. Trois semaines pour la présenter au Lido devant une salle pleine de spectateurs.
Sur le plan de la masculinité, j’ai adoré l’émission pour différentes raisons.
Tout d’abord, certains hommes plutôt audacieux dans leur proposition professionnelle artistique, dont j’ai pensé que se déshabiller serait facile, se sont révélés très embarrassés.
Cela m’a touché car ça a montré ce que les masques que l’on porte en société peuvent cacher .
Différentes fragilités ont été montrées au cours de l’émission. Certains ont été gros lorsqu’ils étaient jeunes et ont gardé une image de leur corps pleine de complexes. D’autres ont avoué se trouver des jambes trop maigres, un sexe trop petit.
La femme est tellement dénudée en toute circonstance (films, publicité, art…) que cette question de complexe, de pudeur n’est même plus posée. Personnellement, ce que ces hommes ont dit, a fait écho à la femme que je suis. En les entendant parler de leurs complexes, alors que le corps des hommes est exceptionnellement exposé, j’ai ressenti tout le poids des injonctions faites aux femmes sur un physique qui est perpétuellement décortiqué et jugé, même sans se déshabiller.
Pour les amener à dépasser leurs blocages, Chris Marquès leur a proposé deux pratiques.
Se mouvoir et jouer de façon sensuelle, en jean et chemise blanche sous une douche afin de laisser émerger son potentiel de séduction.
Réaliser une brève séance photo mais complètement nu. Avec la possibilité que soit utilisé un projecteur de fumée pour atténuer l’exposition.
Tout ce processus m’a fait penser aux cercles d’hommes. Ils ont tombé les masques entre eux, ont exprimé leur vulnérabilité, ont fait ensemble des expériences leur permettant de dépasser leurs fragilités. Le tout dans une ambiance fraternelle, avec une bienveillance et une force du groupe qui sont les ingrédients d’un cercle.
Leur motivation, liée à leur grande générosité pour promouvoir le dépistage du cancer du côlon les a fait transcender leurs peurs initiales. Ce qui m’émeut et me séduit chez un homme est ce qu’il est capable de me montrer de sa vulnérabilité. Et je pense que beaucoup de femmes sont sensibles à cela.
Je les ai tous trouvés adorables!
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