J’ai le souvenir, enfant, d’avoir été marquée par la guerre des Malouines. Elle opposait l’Angleterre à l’Argentine, ça se passait loin de chez nous, au large du continent sud-américain, mais un pays d’Europe en était l’un des protagonistes. S’en est suivi plus tard la guerre au Liban. Je me souviens de l’insistance de l’équipe de Christine Ockrent qui présentait à cette époque le journal d’Antenne2 (comme ce nom de chaîne est lointain!) à marteler sur les sujets de guerre.  Après deux conflits mondiaux en 1914 puis en 1939, les journalistes semblaient  se repaître d’annoncer la probabilité d’une troisième guerre mondiale, qui serait fort destructrice, compte tenu de l’évolution de  la technologie des armes. Je ne saurais dire si c’était un reportage du journal ou une présentation d’un documentaire à venir, mais je me souviens parfaitement de la simulation de l’explosion d’une bombe atomique sur une grande ville occidentale et de la foule courant dans tous les sens. Ces images ont suffisamment frappé ma sensibilité d’adolescente pour que je décide de façon régulière de couper le radiateur de ma chambre pour m’habituer à avoir froid, puisque la guerre pouvait arriver.
Lorsque je me remémore ce moment  de ma vie, je suis sidérée par l’impact que peuvent avoir ceux qui nous transmettent les informations.

 J’ai cessé depuis environ 10 ans de regarder quotidiennement le journal télévisé,et j’en vois peut-être trois par an depuis 5 ans. J’écoute aujourd’hui quelques bulletins d’information à la radio, très exceptionnellement. C’est mon entourage qui m’informe de ce qu’il y a de particulièrement important à savoir.
Je me suis sentie obligée, durant la pandémie de regarder parfois un journal télévisé pour  me tenir informée de la conduite à tenir face au virus. Je n’ai jamais pu écouter les autres informations du journal jusqu’au bout, tant je les ai ressenties toxiques et anxiogènes. Ne les consommant plus, je prends conscience du bénéfice que je tire de me mettre à distance de ces kilos de peur distribués continuellement. Je n’ai pas besoin de France 2, TF1 ou BFM pour savoir que le monde va mal. En revanche, ne pas être sous l’influence des médias  me permet d’être mieux alignée et surtout d’être pleinement vivante.

Depuis mars dernier, beaucoup de personnes me disent à quel point les informations sont anxiogènes. Un grand nombre a pris de la distance et exprime un regard critique sur le contenu des informations. Le coronavirus a engendré tellement de questionnements qu’une proportion importante de médecins, sociologues, épidémiologistes ont apporté une information contradictoire aux médias officiels, par le biais de textes sur Facebook ou de vidéos sur YouTube. Vous avez aussi peut-être entendu parler du documentaire « Hold-up ». Pour une fois, de façon significative, il y a une autre version que  le discours officiel. À chacun de s’y retrouver, ce n’est pas facile. La contradiction a le mérite de nous faire travailler notre discernement.
Sur un plan vibratoire, c’est important de mettre la peur à distance parce qu’elle nous paralyse. La peur engendre l’absence de vie. Or nous sommes sur Terre pour être pleinement VIVANTS, que les médias et les gouvernements le veuillent ou non.